Si vous pratiquez le skate depuis peu ou depuis pas mal de temps, vous avez déjà dû vous rendre compte que le type de surface sur laquelle on évolue à une très grande importance. Au vue de la taille et de la dureté des roues, la moindre petite secousse est ressentie sous nos pieds. Ne vous est-il jamais arrivé d’aller vous déplacer en ville sur du bitume abîmé et d’avoir l’impression que votre skate s’est transformé en marteau-piqueur tellement que vos pieds tremblaient?
Il existe une pléthore de surfaces en ce bas monde mais seules quelques-unes sont praticables en skateboard.
Le béton pour les skateparks
Comme vous vous en doutez sûrement, le meilleur endroit pour avoir une surface qui roule nickel c’est au skatepark. Dans 90% des cas, le matériau utilisé pour le sol est du béton qui ensuite est lissé pour que ça roule bien.
Pour les projets de skatepark dans votre ville/ commune, il vaut mieux faire appel à une entreprise spécialisée dans la construction de skatepark car la finition du béton est une compétence bien différente de celle de la maçonnerie classique pour construire des maisons par exemple.
Il y a un skatepark vers chez moi qui a été réalisé par des personnes du BTP n’ayant jamais fait un skatepark auparavant et les finitions laissaient à désirer. De plus, le skatepark avait été fait durant l’hiver donc le béton n’arrivait pas à sécher correctement. Résultat, un an après des fissures apparaissent déjà et certains raccordements entre les dalles de béton ont dû être poncés pour éviter de bloquer les roues dessus.
En street, il est possible de trouver des spots avec un sol en béton. Si vous en trouvez un, vous avez trouvé le graal. C’est souvent l’un des principaux points qui font qu’un spot est skatable ou non. Si vous avez l’occasion d’aller à Genève, prenez votre board car la ville regorge de spots.
La technique ancestrale pour le sol: le bitume
Si vous avez connu le skate après les années 2015, vous avez sûrement échappé au combo bitume + skatepark modulaire. Ce bon vieux bitume qui roule “bien” la première année et qui ensuite se désagrège au fil du temps. Quelle joie de devoir pousser comme un malade pour avoir assez de vitesse pour monter sur une rampe! Les temps ont changé. Maintenant que le béton est devenu la base pour les sols, il suffit de donner un kick pour parcourir 10 mètres. Sur le bitume, avec un kick vous n’alliez pas très loin.
Ne vous inquiétez pas, si vous voulez absolument découvrir cette merveilleuse sensation qu’offre le bitume, aller en ville trouver des spots. Il y a aussi d’anciens skateparks d’une autre époque qui ont été déserté depuis belle lurette et qui n’attendent plus que le retour des pratiquants! Skater pendant une session dans ce genre de skatepark est une occasion de remettre les pendules à l’heure et d’apprécier la chance d’avoir des skateparks hyper roulant et très fonctionnels, qui sont le jour et la nuit par rapport au modules + bitume.
Le bois et le skate
Le bois est souvent utilisé dans les skateparks indoor ou pour fabriquer des mini-rampes. Les modules ne sont pas composés 100% de bois. Il y a souvent la structure qui elle est en bois où par-dessus on vient poser une couche de contreplaqué pour que ça roule bien et aussi pour éviter de se planter des échardes car le bois a tendance à se désagréger avec le temps.
Ce matériau peut être utilisé à condition que les modules soient protégés des intempéries. Il nécessite un certain entretien mais à l’avantage de pouvoir être réutilisé à l’infini. Avec des coûts de réalisation beaucoup plus faibles que le béton, le bois offre une multitude de possibilités tant au niveau de la forme des modules, de leur hauteur et de leur couleur.
Les autres surfaces en street
Celle que je n’affectionne pas du tout est ce que j’appelle “la râpe à fromage”. Constitué de pleins de cailloux incrustés dans le sol avec une sorte de liant ente-eux, cette surface n’autorise aucune chute. Le fait que les cailloux ressortent légèrement suffit pour de un, user votre planche en vitesse x10 (elle prend 6 mois d’usure en une session) et de deux, abîmer vos belles petites mimines. Pour skater ce genre de spot, il vaut mieux sortir le vieux pull bien rembourré et les gants à moins que vous soyez sûr de plaquer!
Une autre surface compliquée pour faire du skate est la pavé. Certains pavés sont inskatables car ils sont trop gros mais il y en a qui sont assez petits et rapprochés les uns des autres ce qui fait que l’on peut quand même rouler dessus. Par contre c’est un peu quitte ou double: soit tout se passe sans encombre, soit votre roue bloque.
Le béton ciré (exemple: préau d’école). Alors je ne sais pas si c’est vraiment le bon terme pour désigner cette surface, tout ce que je peux vous dire c’est qu’elle glisse beaucoup! On la retrouve souvent dans les spots protégés de la pluie tels que les parking de supermarché couvert ou les préaux d’école. L’avantage c’est qu’elle n’autorise aucune erreur sur les figures en flat donc c’est soit plaqué proprement, soit c’est raté. Pour les amateurs de powerslide, c’est LA surface pour glisser sur une grande distance!
Les surfaces “spéciales”
Bon là je vous préviens, ce n’est pas les meilleures surfaces pour faire du skate.
Tout d’abord le carrelage. C’est peu courant mais vous pouvez en dénicher dans les maisons et les usines abandonnées. C’est très glissant un peu comme le préau d’école et ça peut casser si le carrelage a été mal posé. C’est un peu comme un champ de mines: vous ne savez pas quel carreau de carrelage va se casser au moment de l’atterrissage.
Enfin la terre. Eh oui certes ce n’est pas ce qui nous vient à l’esprit quand on parle de skate pourtant il est possible de skater sur la terre à condition qu’elle soit sèche et sans obstacles (type trous et racines). Bon, je vous l’accorde, ce n’est pas fait pour tout le monde, néanmoins pour les amateurs d’adrénaline, vous y trouverez sûrement votre bonheur!
Sur ce, bon trickotage!
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