Victime de son succès, le skate attire son lot de personnes grognons qui ne semblent pas apprécier l’essor de cette formidable activité. Pour avoir affaire à ce genre de personne, je vous recommande d’aller vous balader une après-midi dans les rues de n’importe quelle ville de France. Découvrez maintenant le top 5 des réflexions qu’un skateur peut rencontrer!
Ça fait trop de bruit
Sûrement le reproche fait le plus de fois sur terre, “le skate fait trop de bruit” revient presque à chaque fois. Il suffit de vous balader une après-midi dans une ville pour que quelqu’un vous fasse ce reproche.
Une chose étonnante c’est qu’en ville il y a un flux continuel de voitures, de scooters et une symphonie de klaxons, et pourtant, c’est lorsque que quelqu’un passe en skate que ça dérange. Dans les endroits calmes, je peux comprendre. Par contre, en plein milieu de l’après-midi, j’ai du mal. Peut-être que les gens aiment tellement cette douce musique produite par les roues qu’ils se sentent obligés d’aller voir l’auteur de cette symphonie et de témoigner leur amour en gueulant par la fenêtre?
Le skate, c’est dangereux
Ahhh, la fameuse théorie du skate, c’est dangereux. C’est la phrase vaseuse par excellence qui veut tout et rien dire. Dangereux pour qui? Pour le skateur? Pour les chiens? Les passants? C’est un phénomène qui se produit souvent lorsqu’il y a une incompréhension totale d’un sujet.
Typiquement dans les années 2000 internet était considéré comme quelque chose de très dangereux où tous les gangsters de la Terre étaient réunis sur le net (ou plutôt la toile). Pourtant aujourd’hui, internet a pris une telle place qu’il serait inimaginable de vivre sans.
Pour en revenir au skate, c’est ce qu’il se passe également. Il y a comme une image préformatée qui se crée dans la tête des gens lorsqu’ils voient un skateur: ⚠ATTENTION, ACTIVITÉ DANGEREUSE⚠ Ils ne cherchent pas à savoir si cet a priori est vrai ou complément issu de l’imaginaire collectif (tout comme internet et les gangsters dans les années 2000).
Les skateurs cassent tout
Cette phrase est compréhensible d’un point de vue complètement étranger au monde du skate. Le raisonnement basique qui s’opère dans la tête des gens est le suivant: pourquoi les skateurs viennent dégrader les infrastructures en ville alors qu’ils ont un skatepark exprès pour ça?”.
C’est un souci courant que l’on retrouve dans pas mal d’autres sports: tant qu’on ne pratique pas, on ne voit pas certaines choses. Pour répondre aux personnes qui ne comprennent pas pourquoi les skateurs viennent en ville, il suffit de faire le parallèle avec le ski: pourquoi vouloir aller en hors-piste alors qu’il y a des pistes damées exprès? C’est pour la même raison que le skate: le challenge.
Réussir un trick en street est beaucoup plus glorifiant qu’en skatepark car dans la rue, tous les éléments ne sont pas parfaits, loin de là. Il y a des cracks, le sol ne roule pas forcément bien, il faut attendre le bon créneau pour être sûr qu’il n’y a personne, réduisant ainsi le nombre d’essais possibles.
Il y a une chose que je ne peux pas nier c’est le fait que skater un module en ville laisse des traces noires de wax et quelques cracks. Néanmoins, il n’y a peut-être que 2% de l’ensemble infrastructures de la ville qui sont skatées. Une solution serait de prévoir le risque potentiel qu’un bac à fleur attire les skateurs et donc de prévoir des arrêtes en métal. Certaines villes commencent déjà à le faire.
Lors d’un projet d’installation de nouvelles infrastructures dans une zone qui risque fortement d’attirer des skateurs, plutôt que de vouloir interdire tous skateurs en ville (ce qui est une utopie), il vaut mieux prévoir des matériaux qui ne risque pas de s’user après le passage de plusieurs skates et d’instaurer des horaires pendant lesquelles le skate est permis. C’est ce qu’à fait Bordeaux en passant d’une politique répréhensive à coup d’amendes à gogo à une politique coopérative entre les skateurs et la municipalité.
Ce n’est pas un sport
Celle-ci, c’est la meilleure! Cette réflexion sort souvent de la bouche des personnes qui sont restées bloquées dans les années 80 et qui n’ont toujours pas compris que le monde évolue. Ils ne veulent pas voir la réalité en face.
Aujourd’hui, le skate a pris une ampleur mondial: les skateparks poussent de partout, c’est un sport reconnu au JO et il y a de plus en plus de pratiquants. Pour nier tous ces éléments, il faut vraiment être de mauvaise fois.
J’ai l’impression que la démocratisation des skateparks permet de retrouver le quotidien d’avant l’ère des réseaux et d’internet, qui aujourd’hui semblent pour certains plus importants que la famille. Je m’explique. Avec les réseaux sociaux, enfants comme adultes se rencontrent de moins en moins IRL car on est connecté 24h/24 et 7j/7. Dans mon enfance, les seuls moments où je voyais les potes, c’était quand je sortais pour aller jouer au foot. Du coup je n’attendais que ça: pouvoir sortir.
Aujourd’hui, le phénomène inverse s’est produit: on n’attend que de retourner à la maison pour aller sur l’ordinateur, le téléphone ou la TV.
Avec le skate, j’ai la sensation que l’on retourne aux racines: le skatepark est le rendez-vous du week-end et on attend que ça! Et en plus de ça, c’est une activité sportive qui permet de rester en bonne santé.
Les skateurs sont des voyous
Il y a une image que certaines personnes ont du skate comme une pratique de voyou. Il est vrai qu’à une époque le skate était animé par le mouvement punk rock qui prônait le mode de vie “sans foi ni loi”. Encore aujourd’hui on retrouve pas mal le mode de pensée “hors système” dans le skate, où si c’est interdit d’aller à tel endroit, on y va quand même.
Il y a également le côté très festif du skate entre les bières, les soirées au skatepark et les joints de Mari-jeanne qui peuvent laisser une impression que les skateurs sont des gens peu fréquentables. Pourtant, tous ces préjugés sont pour la plupart faux. Il faut savoir que le skate a un côté très “communautaire” où n’importe quelle personne est la bienvenue. S’il y a bien une chose dont je suis sûr, c’est qu’on est plus en sécurité dans un skatepark entouré de skateurs que dans la rue.
Depuis quelques années, le skate devient de plus en plus “healthy”, où l’alimentation et le bien-être du corps sont primordiaux. L’exemple qui me vient en tête est Neen Williams. Il suffit d’aller voir son insta pour comprendre de quoi je veux parler.
Pour démonter complètement cette image de « sport de voyou », une tendance vers les marques de haut de gamme a commencé à arriver dans le skate. Par exemple, certains skateurs vont être habillés avec un pantalon Ralph Lauren et un T-shirt gucci. On est bien loin de l’image de voyou en débardeur, pantalon déchiré et casquette vissé sur la tête.
Plus le monde du skate va grandir, moins les gens feront chier car ça sera devenu une pratique normale. Donc savourez les petites réflexions que l’on peut vous faire car dans peu de temps, ça sera fini!
Sur ce bon trickotage!
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Pour les grandes marques c’est n’importe quoi. C’est même marque en ont rien eut a faire du skate mais maintenant que ça génère du pognon la il y a tout et n’importe quoi. Pur bizness